la Commission communautaire française de la Région de Bruxelles-Capitale
Fonds national de la recherche Scientifique
la Fédération des CPAS de l’Union des Villes et Communes de Wallonie
la Haute Ecole Bruxelles-Brabant
la Haute Ecole en Hainaut
Mejed Hamzaoui
Parlement fédéral
Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles
la Province du Hainaut
Service d’Insertion Sociale et professionnelle du CPAS de Sambreville
l’Université libre de Bruxelles (la Commission culturelle de l’ULB, la Faculté de philosophie et de Sciences sociales, le Centre METICES)
la Ville de Bruxelles
la Wallonie
Contribution à la Lettre de l'AIFRIS de février 2021
Quelques nouvelles des activités de l’ABFRIS
En 2021, l’ABFRIS entre dans sa quatorzième année d’existence.
Deux activités ont alimenté et nourrissent actuellement le travail de l’association belge : une exposition et la préparation du Congrès international de l’AIFRIS.
Avec vingt-cinq institutions membres issues des différentes régions de la Belgique francophone et une cinquantaine de personnes pour les représenter, notre association a inauguré « ces années 20 » par un projet ambitieux : l’itinérance de l’exposition « Vivre les métiers du social. 100 ans d’histoire et de formation ».
1920 marque en effet la création des écoles sociales en Belgique. Il était important de contribuer à mettre en perspective sur un plan historique les enjeux sociaux qui ont accompagné les débuts de la professionnalisation des métiers du social. Une exposition coconstruite avec nos membres et grâce au partenariat d’une institution culturelle de renom : La Fonderie, Musée bruxellois des Industries et du Travail.
Après un passage remarqué dans la capitale, l’exposition a voyagé à travers la Belgique, de Tournai à Herstal, en passant par Mons et Charleroi. Une itinérance qui montre combien les questions sociales sont susceptibles de toucher un large public : des professionnels, des enseignants, des étudiants, des chercheurs et des citoyens de divers horizons sont venus en nombre découvrir les facettes de métiers essentiels au vivre ensemble, vecteurs de solidarités, témoins et acteurs des transformations du paysage institutionnel et de l’évolution des politiques sociales.
« Scénographie efficace et originale qui met bien en valeur les travaux de recherche »,
« Exposition instructive, beau design ! Très bonne idée, car le passé façonne ce qu’on est aujourd’hui et nous aide à construire le futur ! Merci. »
« Les différents témoignages sont vraiment intéressants et permettent de mieux comprendre les situations des personnes qui doivent s’adresser aux assistants sociaux »,
A-t-on pu lire parmi les témoignages laissés par les visiteurs dans le Livre d’Or.
Les visiteurs se sont retrouvés lors de tables rondes et de conférences pour découvrir, approfondir et échanger autour de thématiques comme « De l’égalité à la pauvreté. Une socio-histoire de l’assistance en Belgique », « Déontologie et secret professionnel », « Professionnalisation, identité professionnelle et nouveaux métiers », « La pensée sociale à travers les générations de travailleurs et d’enseignants » ,…
Au printemps 2020, l’itinérance de l’exposition était loin d’être terminée. Au-delà de toute prévision, nous avons reçu trois nouvelles demandes (une association et deux écoles) manifestant leur intérêt pour l’accueillir. Notre exposition devait donc encore faire du chemin en 2021. La crise sanitaire a dévié sa trajectoire pour un temps. Partie remise.
Si la pandémie a mis en suspens nos activités en présence, elle n’a pas eu raison de la dynamique qui nous anime : dialoguer, chercher, expérimenter, élaborer, participer, créer… se rencontrer.
L’ABFRIS est plus qu’un réseau, elle offre un lieu où la rencontre est possible, au-delà des régions, des appartenances, pour une mobilisation autour de valeurs sociales que nous partageons.
C’est avec beaucoup d’enthousiasme que l’ABFRIS s’est vu confier la mission d’organiser le 9ème Congrès de l’AIFRIS qui aura lieu en juillet 2022. Encouragée par une première expérience positive dans l’organisation du Congrès de Namur en 2007, l’ABFRIS se met en marche pour contribuer au rayonnement des projets de notre association internationale.
Nos activités pour cette année 2021 se concentrent donc bien évidemment sur la préparation du congrès. Une préparation qui commence avec le renouvellement d’un engagement lors de notre assemblée générale : celui de consolider nos liens avec nos partenaires professionnels et d’ouvrir un peu plus notre porte aux associations d’usagers. Elle se poursuit, par une collaboration régulière avec les instances et les membres de l’AIFRIS. Elle se concrétise, avec la création d’une équipe d’interlocuteurs de première ligne où l’on retrouve Valérie Desomer, notre Vice-Présidente, mais aussi avec la mobilisation de nos membres au sein du comité d’organisation, présidé par Lyazid Hassaini et les relations suivies du comité scientifique, présidé par Aline Bingen. Elle prend forme, avec des temps de rencontres, des temps d’élaboration, un bouillonnement de réflexions sous le signe du partage et de l’innovation, qui esquissent déjà des projets à venir.
Et surtout, avec le plaisir de travailler ensemble.
Le réseau de l’ABFRIS, constitué autour de quatre piliers (chercheurs, formateurs, professionnels et usagers) dont un est en voie de consolidation et un autre en voie d’adhésion, a pour objectif de nouer des collaborations solides, autour de projets de recherche collaborative, mais également d’interventions croisées dans nos activités d’enseignement et d’intervention. Un espace où convergent nos préoccupations autour de la reconnaissance des usagers et des professionnels, où se déconstruit la pensée dominante sur les modalités de l’intervention sociale, dans une visée d’interpellation et de reconstruction positive, qui sont un peu l’ADN de notre association.
Contribution à la Lettre de l'AIFRIS de juin 2021
Nouvelles de l’ABFRIS L’actualité de l’ABFRIS en cette fin d’année académique est marquée par les événements rituels de la vie d’une association. En point d’orgue, notre assemblée générale, grand moment de rassemblement des forces vives et lieu privilégié permettant le partage de l’actualité du social en Belgique francophone. Il s’y engage un dialogue tenant compte des réalités des uns et des autres, favorisant une réflexion dont chacun s’enrichit et qui contribue à activer des valeurs démocratiques. Un temps fort pour faire le point sur nos activités ainsi que sur nos projets et perspectives pour les années à venir.
Depuis de nombreuses années, l’ABFRIS veille à être un lieu où se rencontrent chercheurs, formateurs, professionnels et usagers. Si nous avons toujours été attentifs à cette représentation dans la mise en œuvre de nos diverses actions (journées thématiques, expositions, rencontre des chercheurs, groupes de travail, tables rondes, etc.), nous sommes heureux de constater qu’en ce qui concerne nos instances, notre objectif est atteint. Notre assemblée générale compte aujourd’hui des représentants de chaque pilier : universités, hautes écoles, centres de formation, collectifs d’usagers et de professionnels.
L’accueil de nos nouveaux membres est toujours l’occasion de revenir sur notre histoire et aussi de rappeler les fondements de la création de notre association tels que formulés à l’article 4 de nos statuts : « L’association a pour but de promouvoir le développement scientifique, pédagogique, professionnel et le rayonnement de l’intervention sociale de langue française. L’association souhaite, dans un esprit pluraliste, développer les moyens d’échange entre formateurs, chercheurs et professionnels de l’intervention sociale et proposer des espaces de rencontre pour faire le point d’une part sur les recherches scientifiques, les expériences pédagogiques et les pratiques professionnelles et d’autre part développer un regard critique sur les transformations socio-économiques contemporaines et soutenir toute action qui garantit les droits sociaux fondamentaux. » L’observation des transformations de la société est particulièrement d’actualité avec la crise sanitaire. Nous avons ainsi pu constater comment les priorités ont été redéfinies et comment les énergies se sont redéployées à travers les échanges d’expériences recueillies en vue de témoigner lors du prochain webinaire de l’AIFRIS. Basculement dans la précarité, isolement, accueil de nouveaux usagers dans les services sociaux, pression sur les professionnels de première ligne, mais aussi innovation, avec des lieux de formation transformés en espaces d’accueil et de ressources alimentaires, ou encore, naissance de nouvelles solidarités à l’échelle des quartiers portées par des jeunes des services d’Actions en Milieu Ouvert : l’intervention sociale en temps de crise nous rassemble. Autre témoignage de ce rassemblement, la réponse positive de nos membres à l’appel du comité scientifique pour recenser les contributions potentielles des usagers et des professionnels. Nous avons reçu 39 propositions issues d’une diversité de métiers du social (intervenants à titre social, éducatif, psychologique, médical, juridique, etc.). Citons à titre d’illustrations les outils d’animation développés par un comité de patients dans le cadre de recherches collaboratives, les récits de femmes en chemin dans l’insertion socio-professionnelle, des présentations de recherches sur la pauvreté menées par des militants et des bénévoles, des jeux conçus par et/ou avec des usagers sur des questions comme l’accès au logement, la précarité alimentaire, ou encore la présentation d’outils-affiches créés par des bénéficiaires des services sociaux pour relayer leur parole. Nous découvrons également un intérêt marqué pour les formats artistiques, avec des propositions d’actions collectives et des reportages conçus par des jeunes au sein d’un quartier en reconversion, des jeunes en errance fondant une association et diffusant leur histoire à travers un documentaire, un spectacle monté par des personnes handicapées, … En somme, un vivier de possibilités confirmant l’orientation du comité scientifique permanent dans la diversification des formats du 9ème Congrès de l’AIFRIS. À la croisée des aspects organisationnels et scientifiques, ces constats nous appellent à nous montrer particulièrement attentifs aux modalités d’accueil des futurs congressistes à Bruxelles. Une équipe composée de membres du comité d’organisation, du comité scientifique et du conseil d’administration s’est réunie pour investir les lieux du congrès et en repérer les modularités possibles. Les premières observations seront approfondies sur le plan scientifique lors d’une séance dédiée à la réflexion sur l’utilisation des espaces, qu’ils soient conventionnels ou alternatifs. Les membres du comité scientifique pourront y ajouter la mise à disposition possible de lieux inédits. La préparation du Congrès suscite en effet de nombreuses rencontres et attire au sein de l’ABFRIS de nouveaux adhérents, séduits par le thème du Congrès. Ces rencontres et ces nouvelles affiliations nous ouvrent de nombreuses perspectives de projets à court, moyen et long terme. Pour « soutenir toute action qui garantit les droits sociaux fondamentaux », il n’est plus question de piliers : chercheurs, professionnels, formateurs, usagers, parlent d’une seule voix. L’assemblée générale de l’ABFRIS
Contribution Lettre Congrès Aifris - Septembre 2021
Dans dix mois, nous avons rendez-vous à Bruxelles pour le 9ème Congrès de l’AIFRIS : Paroles, expériences et actions des usagères et usagers dans l’intervention sociale : rendre visible l’invisible.
Un temps de retrouvailles indispensable à l’équilibre des acteurs du travail social que nous sommes. Que nous ayons été isolés devant nos ordinateurs ou isolés loin de nos groupes d’affiliation, nous retrouver en présence est absolument essentiel.
Le 7 octobre, le comité scientifique belge accueillera à Bruxelles les membres du comité scientifique permanent de l’AIFRIS (CSP). Un premier pas ensemble sur le site du Congrès à venir : l’Université libre de Bruxelles. Cette institution de recherche et d’enseignement est fortement imbriquée dans le tissu urbain et associatif d’une capitale cosmopolite qui palpite au cœur de l’Europe. La Ville de Bruxelles, remarquable entre autres par son centre historique et son dynamisme culturel, s’invitera bien sûr par petites touches dans le programme de notre Congrès, via quelques visites, activités et événements.
Lors de notre prochain temps de travail scientifique et convivial, nous poursuivrons la concrétisation des projets développés au sein de l’AIFRIS, notamment en ce qui concerne la participation et l’accompagnement des usagers et des professionnels.
Les Congrès de l’AIFRIS ont toujours été propices à l’innovation, par les regards croisés qu’ils offrent sur le travail social, par les convergences qu’ils suscitent, par les productions qu’ils engendrent.
Chaque Congrès s’inscrit dans le sillage des précédents, drainant ainsi la substance de notre association internationale et prolonge les perspectives évolutives de cette fourmilière active dans le progrès de la recherche et de l’intervention sociale.
Cette 9ème édition s’ouvre à la revisite des formats de contributions, avec une diversification : communications classiques, prestations artistiques, carrefours de savoirs et outils participatifs co-construits pour et avec les publics sont attendus.
Une transition en douceur pour une acculturation à de nouvelles façons de vivre un Congrès scientifique, où chacun pourra trouver ses repères et s’exprimer avec son style, son histoire, sa trajectoire.
De transition, il est question également dans l’actualité planétaire. Nous voyons combien les avertissements délivrés par les scientifiques depuis plus de 50 ans sont aujourd’hui tristement d’actualité au travers de canicules, incendies, inondations, ouragans ou, pandémies… Ce qui interroge de plus en plus notre capacité à prévoir et à mettre en œuvre un « travail social en temps de crise » dont nous avions déjà parlé lors de Congrès précédents. Et nous invite à voir aussi comment les bénéficiaires y prennent leur part et génèrent parfois autour d’eux des mouvements de solidarité remarquables.
Il y a plusieurs années déjà que les Congrès de l’AIFRIS donnent la parole à des chercheurs qui réfléchissent au travail social dans un contexte de transition climatique.
Comme vous le savez, la Belgique a été frappée par des inondations sans précédent. Avec la crise sanitaire, elles ont bouleversé une fois encore l’équilibre fragile construit par tous les acteurs du travail social. Nos collaborateurs professionnels de terrain parlent aujourd’hui de travail social, mais aussi de travail humanitaire. Ces questions nous concernent tous.
Cette problématique trouvera certainement de nouveaux développements dans les futures contributions et fera partie des points d’attention de notre équipe organisationnelle pour juillet 2022.
Problèmes sociaux, inégalités, injustices : la souffrance psychique est le corollaire de transformations institutionnelles et sociales, lesquelles ont connu une accélération sans précédent. S’y ajoute un contexte de crises fortement intriquées : économique, sociale, migratoire, sanitaire, climatique, comme chaque pays a pu en témoigner lors du webinaire du 7 juillet dernier. Nous sommes de plus en plus profondément impliqués dans une crise systémique.
Les espaces d’analyse, de dénonciation, d’interpellation existent, ils débordent parfois dans un territoire médiatique débridé. Les espaces de construction, voire, de reconstruction existent également. Ces lieux, ce sont des écoles, des institutions, des associations, des universités, des milieux de travail où la proximité avec les usagers est primordiale, où l’on va vers eux, où les professionnels peuvent échanger, partager leurs préoccupations.
Des lieux qui ont un rôle essentiel dans l’équilibre du vivre ensemble, dans l’équilibre de la santé de chacun.
Le 9ème Congrès de l’AIFRIS verra converger à Bruxelles des acteurs issus des différents lieux qui composent le vaste territoire structurant notre tissu social. Fil à fil, en nouant pratiques et réflexions, nous mettrons en lumière les points d’appuis disponibles ou à créer en tant que citoyens tous concernés par le devenir de notre communauté humaine.
Que chaque pays participant contribue à la participation effective des quatre forces vives de notre association : les bénéficiaires, les professionnels, les formateurs et les chercheurs, est notre vœu le plus cher. Nous nous préparons à les accueillir toutes et tous dans les meilleures conditions, dans le but d’échanger sur le travail social, chacun avec son regard particulier, si important dans ce moment crucial que vivent nos sociétés. Nous vous attendons nombreux à Bruxelles.
Pour l’ABFRIS, Aline Bingen, Valérie Desomer, François Gillet, Mejed Hamzaoui, Lyazid Hassaini, Bénédicte Wantier